Editer ? Quelle drôle d’idée
L’envie d’éditer ne nait pas d’une fulgurance. Le goût des livres et l’amour des mots sont ancrés depuis l’enfance. Rencontrer des livres, en aimer les mots, les répéter, s’en gargariser, s’évader, comprendre le monde, faire infuser des idées, rêver …. Le livre reste aussi un merveilleux objet odorant. J’en ai humé de très anciens qui fleuraient bon ce mélange de fève de cacao et de café. Une odeur puissante et grisante pour l’imaginaire, un parfum inoubliable enfoui dans mon nez enfantin. Ce plaisir de lire si étroitement lié à celui de faire se succéder les pages en humidifiant son index. Un livre ça se prête, ça se donne, ça se range dans la bibliothèque ou dans un carton, ce n’est jamais à court de batterie, il n’y a pas besoin de le recharger ou de l’éteindre au décollage. Editer apparait chez moi comme un besoin de faire partager ce qui a pu rythmer et marquer une vie. La chanson, le rugby, les empreintes territoriales, la poésie, la vie associative et politique, sont les terreaux de cet engagement.